La vie des êtres.
L’hôpital de la vie, les voitures brûlent, éclairent les âmes désœuvrées, comme les bougies nous font vivre dans la nuit. Les différences s’atténuent, vivent et on fraternise. Que l’on soit au nord ou sud, pour moi le soleil se couche au même endroit. Les cons nous guettent, comme les vautours autour d’un cadavre. La vie c’est ça, l’inadaptation nous hait comme les proches nous aident, et nous trouvent là ou l’on est comme le rapace sur la cité noire qui brûle de rage de voir les injustices autour de Babylone, la verdure fleurit et le coquelicot se fume comme l’herbe d’antan. Joke est parmi nous, il le sera toujours. Il était tout à la fois et rien en même temps. Je le crains comme je l’aime bien, sa souffrance me hante comme cet ancien esprit pendant la nuit. Kafka s’était métamorphosé pendant l’inceste, moi je me métamorphose en éléphant avec l’âge. Comme le rusé me l’avait dit, le gars qui nous dépasse d’une nuit nous dépasse d’une ruse. La grand-mère qui se fait voler son sac par l’héroïnomane en manque a la sagesse du fœtus avant de sortir du ventre de sa mère. Le cordon ombilical se coupe difficilement, peut-être ne se coupera-t-il jamais, mais la dent collée nous rappelle la famille où que l’on aille, à Barcelone au Mexique ou dans les bas-fonds du monde enterré depuis des années. La vie est belle comme le vers qui se transforme en papillon, ce n’est pas grave, rien n’est grave. Même la voiture et l’accident font partie de l’enterrement et de la renaissance. La famille nous aide, les amis nous déchirent, mais moins que le joint qui passait entre les doigts des âmes sensibles. Pourquoi pourquoi Dieu quelqu’un l’a vu et pas moi. La mort du voyage astral est comme la mort de l’adolescent. La mort de l’adulte est comme la mort tout court. A quoi ressemble le paradis si ce n’est qu’il est ici, là où je me trouve en ce moment. J’ai lu et écouté aujourd’hui je me libère de cette mort lente qu’est la dépendance. La cigarette au hasard s’éteint car on la consomme de moins en moins, mais elle sera présente toute notre vie dans nos poumons meurtris par la vie.
Pourquoi le tiers monde est heureux de vivre même si les hachettes découpent des rondelles de saucissons, celui que l’on mange comme du chorizo à l’apéro. C’est bon les cousins, c’est la copine les copains comme des cousins sans violence. La pisse coule dans nos veines et sang dans la bulle qui m’entoure. Rien ne signifie rien comme les hommes que je remercie d’avoir inventé le langage pour la communication et l’expression. Je remercie les hommes d’avoir oser défier les dieux en cassant en milliers de morceaux la tour de Babel. On ne se comprend plus et en même temps on se comprend plus que jamais. La vie est belle comme le père qui nous protège, nous respecte malgré le malheur qui nous ronge le sang. La perfusion ira en enfer car le sang nous appartient comme notre cœur et nos organes, même si la vie peut être précaire et courte, elle vaut la peine d’être logée sous notre étoile. Les injustices sont créées par Dieu le père, la présence qui nous surveille pendant le demi-sommeil. Burroughs m’a appelé pendant que je flottais hors de mon corps, la hache me menaçait et l’esprit m’a quitté. Mon grand-père russe est là-haut parmi les autres et nous regarde, pas moi mais l’univers entier comme nous nous regardons le ciel et nous perdons dans l’immensité. Flottons flottons planons petits moutons, la structure nous empêche de casser nos guitares, de briser les biens et le mal n’est pas loin. Dans ce château ou je me trouvais avec mon père, la tache de sang ne nous appartenait pas mais il était peut-être des nôtres. Le soleil brillait dehors mais la fenêtre était fermée. Ma mère nous appelait dehors, elle riait trip en elle, elle nous aime. Les frères sont partis en dehors de nos plaines, mais le sang qui coule dans leurs veines est resté dans mon cœur gravé à jamais. Les prénoms sont perfides comme les êtres sont maudis. Cédric me fait peur car il est sur la lame du rasoir qui enlève nos poils pour nous laver de nos péchés. Les pécheurs sombrent dans la planète bleue, laissant leur femme et leur flamme à l’abandon. Les poissons se nourriront de leur corps liquéfiés comme nous mangeons de bons poissons sur la flamme du barbecue. Qui gagnera la bataille, l’homme ou l’animal, ils sont égaux pour le sang et diffèrent dans l’esprit, le cafard Kafka peut-être sera vainqueur, ou le rat K. Dick nous empêchera de voir la réalité éponyme. Les quartiers riches vivent dans l’excès de la valeur et les autres dans l’excès de la peur. Dieu nous crée et nous recueille dans la révolution baudelairienne du paradis. L’enfer n’est qu’un mensonge même si la guerre nous fait croire qu’il existe. Qui est le plus intelligent, celui qui se bat ou celui qui parle, l’homme ou l’animal. Le pacifiste ou le hooligan. La mort nous guette et se prépare quand il est temps de nous repêcher. Le diner est terminé, commençons à finir la nuit dans la pénombre et les ténèbres.
Coca Clopes.
Ca swing, ça fume, ca boit du cola et ça se marre. Les proches sont là ça gueule et tourne en rond, c’est coca clope quoi ?!!!! Nicotine dans mes veines, cola dans un coin de cerveau, la caféine à gogo, heureusement que les hypnotiques et les benzo sont là pour calmer le jeu. Sinon comme dirait Saez, c’est fou comme moi qui finiront pas la nuit. Vive les excitants, vive la défonce, vive l’excitation. Le jazz m’inspire comme la vie me fait vivre ; nicotine, caféine, cocaïne : la vie n’est qu’une drogue. La voix du milieu de Bouddha est en moi, mais Jésus me fait tripper comme un trip à la mescaline. J’en fumerais bien un avec ma mère, le calumet de la paix avec mon père, je m’éloigne du sujet, c coca clope quoi. CCCCCCCocccccaaaaaa clope c le trip infini, même pas besoin d’abord de se mettre sous morphine. Burroughs t’es degueu moi j’préfère vivre comme toi sans me piquer à mort dans la nuit de demain et d’aujourd’hui, je dors la nuit si je veux je te hais et je te kiffe dommage que tu aies tué ta femme c coca clope quoi. Zidane est sur mon coca, parfois c Chaval moi je m’en fou un peu ce qui compte c la cacacolacafeinenicotine héroïne comme celle que j’aurais pu même avec elle faire des gosses mais j’ai préféré voir du côté de Sid c coca clope quoi.
La lutte
La voix des morts commence à chuchoter, le silence de la chambre agit, l’hypnotique agit mais nous luttons, il est temps de lutter contre les injustices, le sommeil artificiel. La vie est belle quand on sait la saisir. Les voleurs nocturnes ont volé par la même occasion notre marchand de sable. Heureusement celui de Paul est passé après Cendrillon. Je lutte car ça vaut le coût de vivre à temps complet même si cela est un peu dur. Le temps est intemporel, si c’est chaud on a la rage, si c’est bon on est mal. La lutte est finie car c’est trop dur à vivre il faudrait l’énergie de l’univers tout entier pour maintenir un homme en vie chaque seconde qui passe. La cigarette permet de se remettre un peu d’aplomb contre la fatigue. Mais il faut continuer, se battre, cogner pour embrasser, brûler les fermes et les granges, peut-être se pendre après tout. Heureusement nos fidèles ennemis sont là, on pense à ces groupes où l’on était intrus, la femme de notre vie est à côté toute proche c’est mou et triste, il pleut et il est temps de partir dans un camping de Jullouville en Normandie. Le rêve du jeune de 19 ans de séduire et sexuellement charmer une adolescente se réalise alors, les trompettes sonnent, un petit solo de piano nous remet les idées claires, il est maintenant temps d’aller se promener dans les belles rues désertes de Jérusalem. Ça berce comme dans un landau de bébé ce n’est pas désagréable. Aujourd’hui, il fait sombre mais il ne pleut pas. Les gens ouvrent les portes et commencent la vraie bataille, celle qui est perdue d’avance. Les armes sont des fleurs imprudentes, très pudiques et en pleine floraison. On aime les esprits vacants lorsque l’on lutte vers les 2 heures du matin, on perd un peu sa tête et l’on s’endort. La lutte est finie, on attend le lendemain pour le petit déjeuner.
Textes sous caféine
JBR