Hans von Bülow disait au commencement était le rythme, puisque tout geste et tout mouvement arythmiques au départ deviennent rythmés par répétition.
Le rythme conditionne la continuité nécessaire à toute action, à sa transformation ultérieure, à sa propagation dans les zones psychique et spirituelle de l’être.
Le rythme de l’individu définit sa forme.
C’est une invariance dans une mobilité, une périodicité vécue.
La question de la matérialité en lien avec le mouvement est primordiale dans ma recherche picturale, j’ explore les possibilités de représentation plastique du médium peinture, avec un rapport entre forme et mouvement je tente de mettre en relation la structure de la matière et son rythme.
Née alors une poésie du vivant faite de variation de densités, de structures, de vitesse, et d’attraction répulsion.
En exhibant un certain degrés d’abstraction, l’image devient étrangère à ce qu’elle évoque en marquant les procédés qui la constitue, sa physique propre, la figure qui apparaît renonce alors à une ressemblance monolithique et autoritaire, c’est la défiance de l’imitation qui garde le spectateur d’une confusion qui peut être mortelle, tel Icare oubliant la plasticité de la cire qui tient ses ailes.
Rythme
Noëllie Brun


